Quand on parle de parentalité positive, la réaction immédiate est le questionnement sur sa définition. Qu’apporte-t-elle à la relation parent-enfant ? Comment l’appliquer pour en tirer le meilleur bénéfice ? Ces interrogations sont légitimes, car l’opposé de la positivité est la négativité. Cela sous-entend-il que les autres parents sont dans l’erreur ? Non, bien sûr.
Avant tout, il faut définir ce qu’est la parentalité : c’est le « métier de parents ». Car oui, être parent, c’est un métier à part entière, celui d’accompagner un être humain jusque dans sa vie d’adulte, lui transmettre des valeurs, lui inculquer le savoir-vivre et gérer les conflits intérieurs et extérieurs. Tout cela, sans mode d’emploi !
Être parent, c’est une lourde responsabilité, et c'est parfois épuisant, surtout en raison de la gestion des conflits et des caprices. Pourtant, c’est possible. Et c’est précisément là qu’intervient la parentalité positive. Il s’agit d’attitudes, de réactions et de techniques pour résoudre les problèmes, sans créer une frustration profonde aussi bien chez l’enfant que chez les parents.
La parentalité positive est un style éducatif qui consiste à trouver le juste milieu entre autorité et autorisation. Les règles fixées respectent l’épanouissement de l’enfant tout en lui définissant des limites bien précises. Le parent peut alors transmettre sa vision éducative dans un climat de tolérance, de compréhension et de sensibilité.
La parentalité positive repose sur plusieurs principes essentiels :
L'approche de la parentalité positive présente de nombreux avantages pour l'enfant et les parents :
Le but principal de la parentalité positive est d’apporter l’équilibre relationnel entre l’enfant et ses parents. Un enfant a besoin de limites et surtout de les tester pour comprendre le mécanisme qui les régit.
L’enfant expérimente ses sentiments, ses sensations et son ressenti. Si on le comparait à une expérience d’adulte, ce serait comme une autre personne qui vous parlerait dans une langue étrangère. Vous n’y comprenez rien et c’est normal puisque vous n’avez pas appris !
L’enfant est dans le même cas. Il ne contrôle pas ses réactions émotionnelles.
Dans ce cas, le rôle du parent positif est de l’aider à comprendre ses émotions, à les transformer pour obtenir une réaction acceptable. La colère, l’amour, la joie, la frustration sont des émotions fortes que vous-même, en tant qu’adulte, avez appris à maîtriser.
Vous devez, avec l’enfant, lui demander pourquoi il ressent une émotion et lui faire comprendre en quoi elle est appropriée ou pas à la situation.
Exemple : si votre enfant se met à pleurer parce qu’il veut un autre dessert que celui que vous proposez. Il ne faut pas le punir immédiatement, mais bien comprendre pourquoi il tient tant à cet autre dessert. Le but est de l’amener à se rendre compte que sa réaction est disproportionnée.
Avec cette éducation positive, vous amenez les enfants à comprendre et maîtriser leurs sentiments, au lieu de les réprimer.
Les mots et les attitudes d’adulte ne sont pas compris par les enfants. Pendant les 3 premières années de leur vie, les enfants peuvent faire à peu près ce qu’ils veulent. Ils sont en étape de développement et jouent, ils dorment, ils font des câlins…
Sauf qu’à partir de 3 ans, on leur demande de ne plus faire pipi dans leur couche — couche qu’on leur retire —, d’obéir soudainement à tout un tas d’ordre, de partager des jouets et des activités avec d’autres enfants qu’ils ne connaissent pas, etc.
Mais pourquoi ? Pourquoi doivent-ils apprendre à être propres, ranger leurs jouets, être capables de partager, etc.
La parentalité positive, ce n’est pas simplement exiger un geste ou une réaction de l’enfant, c’est l’amener à comprendre l’importance de son attitude.
La parentalité positive n’est pas pour les parents parfaits ! C’est justement un travail intime et personnel qui permet de se mettre à hauteur de l’enfant et d’accompagner son évolution. Pas de recette miracle non plus. Les techniques et les réponses qui fonctionnent avec un enfant ne sont peut-être pas applicables à un autre. La raison ? Nous sommes tous différents !
Pour mettre en pratique la parentalité positive au quotidien, voici quelques conseils pratiques :
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.