Tous les parents connaissent et craignent la fameuse période des caprices chez l'enfant, qui peut être assez éprouvante pour toute la famille. Voici tous nos conseils pour mieux comprendre ce phénomène tout à fait normal chez nos petits et pour les aider à dépasser leurs caprices pour gagner en autonomie.
Quelle est la définition d'un caprice ?
On parle de caprice lorsque l'enfant manifeste, généralement bruyamment, son refus d'obéir. Il veut absolument manger une glace juste avant le dîner ou regarder la télé tard le soir. Il refuse de s'habiller pour sortir ou d'aller prendre son bain...
Souvent, le caprice se transforme en colère liée à la frustration de ne pas avoir ce qu'il désire ou pas assez vite. Incapable de comprendre pourquoi on lui oppose un refus, il va exprimer celle-ci en criant, en se roulant par terre ou en tapant, par exemple. S'il est important de laisser ses émotions s'exprimer, il est tout aussi essentiel de les canaliser et d'expliquer à l'enfant que le caprice n'est pas un mode de fonctionnement efficace pour obtenir ce que l'on souhaite.
Une période normale et transitoire
Il est tout à fait courant pour un enfant de s'opposer à ses parents. L'important pour vous est de bien savoir gérer les crises, sans tomber dans la violence ou, au contraire, sans céder systématiquement. Un équilibre qui se construit avec l'enfant et entre les parents qui doivent être d'accord sur les règles communes.
Les spécialistes de la petite enfance estiment que cette période est comprise entre l'âge de 2 et 7 ans, que l'on appelle souvent l'âge de raison. Sa durée sera plus ou moins longue en fonction de la personnalité de votre petite fille ou petit garçon, de vos réactions et des conditions de vie de la famille. Si vous sentez une souffrance chez l'enfant, que les caprices sont particulièrement fréquents ou spectaculaires ou que vous avez du mal à y faire face, n'hésitez surtout pas à en parler autour de vous et à vous rapprocher du personnel médical. Ils sauront vous guider de façon personnalisée.
Comment aider son enfant à dépasser ses caprices ?
Tout d'abord, il est important que les parents définissent de façon simple, mais ferme, les règles de vie quotidienne et mettent en place des rituels. Par exemple, se laver les dents chaque soir, participer aux tâches quotidiennes, ne pas taper...
Ensuite, il ne faut pas avoir peur de se répéter, d'expliquer le pourquoi des règles et des refus. Peu à peu, l'enfant l'intègre et la frustration diminue, car il comprend qu'il y a des choses interdites, mais aussi des choses autorisées. Il est aussi intéressant de lui montrer que l'attente fait partie du plaisir.
N'oublions pas non plus la force de l'imitation. Garder son calme autant que faire se peut, dialoguer, sont de bons exemples et permettent à l'enfant de voir que personne ne peut faire tout ce qu'il veut quand il le veut. En vous voyant responsables, il aura naturellement l'envie de devenir à son tour responsable et autonome.
Enfin, lors d'une crise, il est important de ne pas céder et de ne pas se mettre en colère. Si vous le pouvez, isolez l'enfant tout en restant à proximité. Une fois la colère terminée, rassurez-le sur votre amour, demandez-lui les raisons de son caprice et expliquez votre position, en adaptant, bien entendu, votre discours à l'âge du petit.
Vous pouvez également désamorcer les conflits en lui donnant de petites responsabilités. Par exemple, s'il ne veut pas mettre ses chaussures, vérifiez d'abord que celles-ci ne lui font pas mal aux pieds. Puis laissez-lui le choix entre deux paires, ainsi c'est lui qui prend la décision.
Si l'enfant s'énerve car il n'arrive pas à faire quelque chose, la tentation peut être grande de faire à sa place. Parfois, prendre un peu de temps pour lui donner une indication sera plus efficace. En sentant que vous avez confiance à lui, le petit prend également confiance et gagne en autonomie. Les caprices s'éloignent peu à peu.
L'objectif est donc bien de trouver l'équilibre entre un cadre clair et une souplesse pour s'adapter au caractère, à l'âge de l'enfant et à chaque situation particulière. Ainsi, vous aidez votre petit à bien grandir, à devenir responsable et à ne pas se laisser guider par ses caprices.
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.