Le passage des purées aux petits morceaux est une étape importante de l’évolution de l’enfant. Elle se situe généralement autour des 8 mois du nourrisson qui a déjà quelques jolies petites dents prêtes à mastiquer.
L’âge de 8 mois n’est qu’un point de repère. Certains enfants, plus précoces et plus curieux en la matière, ne se soucient guère de n’avoir pas une seule dent pour réussir à mâcher et à déglutir comme des grands. L’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) préconise qu’à l’âge de six mois, si l’enfant est capable de mâcher, il peut manger des aliments écrasés ou semi-solides.
Le plaisir avant tout
Préparer le repas devant votre enfant, en lui expliquant ce que vous êtes en train de cuisiner, peut éveiller sa curiosité et lui permettre de découvrir les différents aliments. Tout comme le fait d’installer bébé à la table familiale dès son plus jeune âge peut le familiariser avec ce que vous mangez et lui donner envie de partager ce qu’il y a dans votre assiette.
La transition se passe habituellement bien, même si les premiers temps, votre tout-petit peut donner l’impression de recracher ce que vous essayez de lui faire goûter. Il s’agit d’un réflexe naturel, appelé réflexe d’extrusion, visant à faire ressortir avec la langue, les éléments durs pour éviter l’étouffement. L’enfant va s’adapter à cette nouvelle forme d’alimentation et perdra petit à petit cet automatisme.
Bien entendu, certains nourrissons mettent un peu plus de temps à se faire à ces nouvelles textures, quand d’autres refusent catégoriquement d’abandonner leurs douces purées.
Comme pour la plupart des grandes périodes du développement de l’enfant, il est nécessaire de ne pas brûler les étapes et de faire preuve de patience. Naturellement, si l’enfant n’est pas prêt physiologiquement à passer à l’alimentation solide ou semi-solide, il ne sert à rien d’insister au risque d’installer un sentiment d’échec néfaste pour tous. Il vaut mieux repousser la tentative.
La notion de plaisir doit être absolument au centre de cette nouvelle étape. Votre enfant doit vous envoyer des messages de surprises, de découverte et de ravissements, même si parfois, il vous fera de jolies grimaces.
Une introduction tout en douceur
Dans un premier temps, il est nécessaire de tester sa capacité à déglutir correctement avec des purées de légumes un peu plus épaisses que d’habitude.
Vous pouvez ajouter un féculent comme les pâtes, le riz, le couscous, le boulgour, ou tout simplement utiliser moins d’eau.
Les légumes non-allergènes et doux comme les carottes, les pommes de terre, les patates douces, les courgettes ou la betterave, seront cuits de préférence à la vapeur, afin qu’ils gardent toutes leurs qualités nutritionnelles. Même si certains bébés en raffolent, il vaut mieux éviter, au début, les légumes forts en goût comme le chou.
Si le test est concluant, vous pouvez faire plaisir à votre enfant en lui offrant des saveurs sucrées qui lui rappelleront la douce saveur du lait maternel. Cuits à la vapeur, les fruits non-allergènes comme la pomme, la poire, l’abricot ou la pêche, seront plus faciles à mastiquer. Vous pouvez simplement les écraser à l’aide d’une fourchette pour conserver une belle texture qui devrait plaire à votre bébé.
Au début, il vaut mieux introduire un seul aliment solide ou semi-solide par repas. Il est inutile de rajouter du sel ou du sucre, ceux présents naturellement dans les aliments suffisent. Petit à petit, vous réduirez le mixage pour arriver à une alimentation totalement solide après quelques mois.
Pour les récalcitrants, l’assiette ludique !
Si votre enfant ne semble pas enthousiasmé par les petits morceaux de légumes ou de viande, alors que vous le savez prêt puisqu’il mange des morceaux de fruits ou de pain, surprenez-le et variez les plaisirs. Mettez de la magie dans son assiette !
Reproduisez avec des aliments colorés, quelque chose qui va attirer son regard comme une voiture, une maison ou encore un bonhomme.
Donnez-lui une jolie cuillère ou laissez-le toucher et manger avec ses doigts. Vous allez avoir beaucoup de succès.
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.
*Sources :