Avant de répondre à une question aussi délicate, il est bon de définir ce qu’est une punition, une sanction et les conditions qui doivent être réunies pour qu’elle puisse avoir de l’impact. En effet, pour être efficace, la punition doit être comprise par l’enfant… Il faut qu'il soit capable de prendre le recul nécessaire. Alors, à partir de quel âge est-il potentiellement utile de sanctionner son enfant ?
Une punition doit être un outil d’apprentissage, une conséquence à une situation où les consignes n’ont pas été respectées et où l’enfant en a pleinement conscience. Elle sert à instaurer des limites à son enfant. À partir du moment où l’enfant comprend et accepte que son geste est contraire à la consigne donnée, la punition sera positive.
Cette dernière, lorsqu’elle est justifiée, indique à l’enfant que son comportement n’a pas été adapté, comme dans le cas de comportement violent par exemple. Quand la situation s'y prête, il est recommandé de l’impliquer dans la réparation de son acte.
Pa exemple, s’il renverse un pot de confiture, malgré le fait que vous lui ayez dit 15 fois de faire attention, vous pouvez lui donner un chiffon ou une éponge pour nettoyer. Inutile d’élever la voix ou de l’envoyer dans sa chambre, faites-lui comprendre les conséquences direct de son geste : salir la maison et être obligé de nettoyer. Sanctionner son enfant peut donc être léger.
Le but d’une bonne punition est d’installer une communication non violente.
Si votre enfant fait une colère, il faut réagir de manière pédagogique. Si, en tant que parent, vous entrez vous aussi dans la colère, vous ne trouverez pas de solution. Vous devez d’abord vous calmer, puis calmer l’enfant. C’est ensuite que vous pourrez expliquer la raison de la punition. Si elle est légitime et bien amenée, l’enfant l’acceptera.
Avant l’âge de 2 ans, un enfant n’est pas capable de comprendre ce qu’est une punition. Il comprend qu’il se passe quelque chose, mais ne peut pas faire le lien entre l’action et sa conséquence. Il est donc inutile de gronder ou de réprimander un bébé.
De 12 à 36 mois, l'enfant se développe. À partir de 18 mois, il entre dans la période du non. Il a compris qu’il peut s’opposer à une consigne, et donc à une punition. La force du parent est de répondre de manière posée, ferme et calme pour légitimer la sanction. Si en plus, elle est constructive et pédagogique, l’enfant comprendra vite qu’il ne peut pas s’y opposer (même s’il essaiera de nouveau).
Les punitions doivent servir de point de repère à un enfant. Elles sont même rassurantes, car durant l’apprentissage, il connaîtra les limites à ne pas franchir. Cependant, mieux vaut chercher le juste milieu entre pédagogie et punition. N’oubliez pas qu’un enfant ne sait pas tout naturellement. Parfois, il croit bien faire… Il est essentiel de détecter l’acte volontaire, qui mérite une sanction, du geste inconscient pour lequel vous devrez faire preuve de pédagogie.