L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui affecte de nombreux enfants. En France, on estime qu’ils seraient plus de 10 % à en souffrir. Si les causes de l’asthme ne sont pas entièrement connues, dans la plupart des cas cette inflammation des bronches et des bronchioles apparait avant l’âge de 5 ans. Comment l’enfant peut-il grandir avec cette maladie et pratiquer un sport sans affecter sa santé ?
Sport et asthme : c’est bon pour la santé !
Respiration sifflante, essoufflement, sensation d’étouffement, comment le sport peut il être envisagé lorsque son enfant ressent ces signes de détresse ? Et pourtant, rassurez-vous, la pratique d’un sport n’est pas un frein et est même vivement recommandée à l’enfant asthmatique.
À tort, de nombreux parents, bienveillants et attentionnés, craignent que le moindre petit effort fatigue leurs enfants. Or, si les petits malades sont suivis médicalement et reçoivent un traitement adapté, ils peuvent tous suivre une activité sportive. D’ailleurs, saviez-vous que de nombreux sportifs de haut niveau, médaillés aux Jeux olympiques, sont asthmatiques ? C’est notamment le cas de l’ancien nageur américain Mark Spitz qui décrocha sept médailles d’or en 1972 !
En cas d’asthme, les bénéfices du sport sont même très nombreux :
- L’enfant contrôle mieux sa respiration
- Les effets négatifs dus à la constriction bronchique (resserrement des bronches) diminuent
- Son niveau de tolérance à l’effort augmente
- Sa confiance et son estime en lui sont renforcées
- Le risque de surpoids est limité
- Il se sent mieux dans sa peau
Pour bien des enfants, un entrainement sportif régulier améliore les symptômes de l’asthme et permet même une diminution de leurs prises de médicaments.
Les sports recommandés pour l’enfant asthmatique
Ils sont quasiment tous praticables ! Quel que soit le sport auquel l’enfant désire s’adonner, il doit apprendre à se préparer progressivement à l’exercice physique, grâce à un échauffement d’une quinzaine de minutes. Le choix du sport doit bien entendu se faire en fonction du niveau de tolérance à l’effort, variant selon les enfants.
- La natation est particulièrement recommandée (sauf en cas d’allergie au chlore). Elle permet une rééducation respiratoire et un développement de la musculature thoracique.
- Les sports d’endurance, tels que la marche, la randonnée, l’escalade, la course à pied ou encore le ski de fond, améliorent la capacité respiratoire. Attention cependant aux activités en extérieur par temps froid et sec, ainsi qu’en cas de pic pollinique. Elles sont davantage propices à la survenue d’une crise d’asthme.
- Le vélo, le tennis et les sports de ballon (attention aux éventuelles poussières en salle) apportent eux aussi un renforcement progressif des capacités respiratoires.
- Les arts martiaux (judo, karaté, etc.) et la danse permettent un meilleur contrôle de la respiration et une bonne gestion du stress.
Pour concilier asthme et sport en toute sécurité, il est néanmoins essentiel de respecter quelques consignes importantes. L’enfant doit adapter ses efforts en fonction de sa forme au moment où il s’entraine et s’arrêter en cas de signes annonciateurs d’une crise. Il doit aussi avoir son bronchodilatateur à portée de main et l’utiliser immédiatement en cas de gêne respiratoire.
Les sports déconseillés pour l’enfant asthmatique
En raison des risques d’allergies aux poils des chevaux et d’exposition à de nombreux allergènes (notamment dans la paille et la poussière en manège), l’équitation n’est pas recommandée.
Seule la plongée sous-marine est fortement contre-indiquée aux asthmatiques, enfants et adultes. L’air en bouteille pouvant contenir une forte concentration de substances allergisantes, en cas de crise, le bronchodilatateur ne peut être inhalé sous l’eau.
Mis à part ces deux activités, un enfant asthmatique a donc une très large palette de choix. Le sport contribue positivement à son bien-être et à l’amélioration de sa santé. Il favorise sa respiration et renforce ses muscles respiratoires, tout en lui apprenant à réguler ses efforts.
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.