Pousser la porte d'un cabinet de psychologue accompagné de son enfant est le résultat d'une somme d'événements variés. Il n'y pas de motifs phares de consultation, mais bel et bien un mal-être à traiter.
La société a évolué ces dernières décennies : le quotidien auprès des enfants est plus complexe et, de ce fait, plus sujet à l'émergence de conflits. Cependant, il n’y aucune honte à vouloir consulter un psychologue, bien au contraire. Cette démarche ne peut être que bénéfique pour vous et votre enfant.
La prise de conscience
La prise en charge d'un enfant par un thérapeute est la résultante d'une série de malaises perçus par les parents. Les symptômes sont nombreux et variés : sommeil perturbé, violence à l'école, scolarité en péril, troubles de l'alimentation, mauvaise humeur, fatigue chronique, mutisme, développement d'une angoisse ou phobie... Bien entendu, cette liste de motifs fréquents de consultation est non-exhaustive. Tout changement radical dans le comportement d’un enfant est susceptible de vous alerter.
En tant que parent, vous êtes le mieux placé pour le questionner et clarifier un conflit ou un malaise. Le plus souvent, c’est suffisant pour désamorcer la situation et résoudre le problème.
Mais parfois, l'enfant ne peut pas répondre ou aller plus loin dans la confidence avec son propre parent : le psychologue, dans sa neutralité, est là pour amorcer le dialogue et l’amener vers une guérison de son mal-être.
Des signes qui alertent selon les âges
Même si dresser une liste reste impossible, car chaque enfant est différent, on peut toutefois établir des liens directs entre certains symptômes et âges.
En effet, les principaux motifs de consultation avant 3 ans concernent généralement les retards de moteurs comme l'acquisition de la marche, le retard d'apprentissage du langage, le refus de propreté... Ils sont source d'angoisse chez les parents, car l'enfant ne peut pas encore "dire" ses émotions.
Ensuite, vient la période de socialisation avec l'entrée à l'école où des problèmes d'un autre ordre surgissent : harcèlement, angoisse de la séparation, difficultés scolaires avec diagnostics de dyslexie, hyperactivité...
Puis, lors de la période complexe et difficile de l'adolescence surviennent des malaises d'un autre ordre auxquels sont confrontés les jeunes : l'adaptation et l'intégration dans un groupe, le mal-être d'un corps en pleine mutation qui est souvent sujet à la détérioration, les premiers émois amoureux, etc.
Vers la consultation
Dans un protocole de soin psychologique, il est prévu que la famille s'oriente d'abord vers le pédiatre de l'enfant ou son médecin généraliste. Après étude de son dossier médical, un diagnostic des nouveaux symptômes et une discussion approfondie avec les parents, le médecin sera en mesure de proposer le bon spécialiste : psychologue, psychiatre ou psychothérapeute.
C’est à ce moment que la thérapie commence. L’enfant sera vu seul par le spécialiste sélectionné pour s’exprimer dans un environnement neutre, sans aucune gêne. Il appartient aux parents d’être présents pour l’enfant, de l’accompagner au mieux dans cette thérapie pour le conduire vers la guérison.
La souffrance d'un enfant n'est pas à traiter à la légère. Elle est une manifestation évidente de ce qu'il ressent avec une incapacité à dire et formuler ses difficultés, surtout si les symptômes sont installés. Le moindre doute doit vous amener à en parler. C'est dans la parole, première grande étape, que l'acte de guérison se mettra en place.
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.