Les moqueries à l’école sont malheureusement très fréquentes. Souvent banalisées, elles sont pourtant une source de stress importante pour l’enfant. Ricanements, taquineries ou brimades, l’hostilité des autres peut être mal vécue et entraîner un fort retentissement sur l’équilibre psychologique de l’enfant. Comment l’aider à s’affirmer et à trouver sa place au sein du groupe ?
Pourquoi mon enfant est-il sujet aux moqueries ?
C’est certainement la première question que tout parent se pose face à une telle situation. Si tout le monde a un jour été confronté à des railleries, certains enfants y sont beaucoup plus sensibles que d’autres. D’après une étude réalisée par l’Observatoire International pour l’Unicef sur la violence à l’école primaire en France : "plus de 16 % des enfants répondent avoir été affublés souvent ou très souvent d’un surnom méchant, 25 % avoir été souvent ou très souvent injuriés et 14 % avoir fait l’objet de rejet de la part des autres élèves".
Les moqueries ont toujours existé et les enfants ne sont pas tendres entre eux. Il suffit parfois qu’un enfant soit à leurs yeux "différent" pour qu’il devienne la cible de moqueries incessantes. Enfant en surpoids, précoce ou encore de taille plus petite que la moyenne, qu’il s’agisse d’une différence physique ou intellectuelle, certains les pointent du doigt, car ils ne les considèrent pas dans "la norme". Encore très jeunes, ils ne se rendent malheureusement pas toujours compte que leur comportement peut être très blessant.
Certains enfants semblent être plus visés que d’autres, notamment ceux qui manquent de confiance en eux. Ils ont des difficultés à s’affirmer, à se situer au sein d’un groupe et laissent les autres prendre les décisions à leur place. Ils sont des proies plus faciles pour leurs petits camarades moqueurs, car moins armés pour se défendre.
Comment savoir si mon enfant est sujet aux moqueries à l’école ?
Si votre enfant en est victime, il est possible que son comportement change. Les jeunes enfants ont souvent du mal à analyser l’origine de leur mal-être, mais certains signes peuvent vous alerter. S’il a moins d’appétit, s’il fait de fréquents cauchemars, s’il se met en colère facilement, s’il est stressé ou encore s’il rechigne chaque matin pour aller à l’école, alors il est possible qu’il y ait un problème.
Les enfants sujets aux moqueries n’expriment pas spontanément le malaise qu’ils ressentent. Si vous ne posez pas de questions à votre enfant, il risque de l’intérioriser. Interrogez-le sans le brusquer, demandez-lui s’il a des problèmes à l’école.
Comme aider mon enfant victime de moqueries ?
Les moqueries à répétition ne sont jamais anodines. L’enfant qui en est la cible est éprouvé et a tendance à se replier sur lui-même. Il perd confiance en lui, se dévalorise et son apprentissage scolaire peut en souffrir.
L’enfant ne doit pas avoir peur de dialoguer avec ses parents ou tout autre adulte de son école. Il a besoin d’être rassuré et doit savoir qu’il peut compter sur vous. Mais ne dramatisez pas la situation, il doit aussi apprendre à relativiser les choses. Rassurez-le sur ses capacités à dépasser ce genre de conflits et invitez-le à prendre du recul. Expliquez-lui qu’il n’est pas le seul à subir des moqueries. Vous pouvez, par exemple, lui dire que vous-même en avez été la cible et que tout est vite rentré dans l’ordre.
N’hésitez pas à rencontrer son enseignant(e). Peut-être a-t-il remarqué que votre enfant est en difficulté ? Dans ce cas, il pourra discuter avec lui et essayer de régler le problème en parlant du "droit à la différence" à ses petits camarades.
Enfin, n’hésitez pas à minimiser l’importance de ces enfants moqueurs et à valoriser votre enfant. Expliquez-lui que, s’ils se moquent, c’est probablement pour se rendre intéressants et que ce n’est en aucun cas justifié. En lui montrant que vous êtes fier de lui, vous l’aiderez à reprendre confiance, à avoir une bonne estime de lui et à le protéger contre les moqueries.
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.
Sources :