Les conflits entre frères et sœurs sont inévitables, mais il est possible d’apprendre à les gérer avec bienveillance. Il suffit de les accompagner dans la recherche d’une solution adaptée à leur sujet de dispute. Vous les incitez ainsi à devenir plus autonomes, capables de trouver eux-mêmes une solution humaine aux conflits qui peuvent survenir. Une fois acquise, ils garderons cette capacité une fois adulte.
Les conflits fraternels naissent d’un conflit émotionnel. Psychologiquement, cela ne sert à rien de chercher un coupable à punir, et ce, quel que soit le niveau de gravité du conflit. Il est plus constructif de les guider que de les culpabiliser.
Les disputes sont inévitables entre frères et sœurs. Ce sont des personnes à personnalités différentes qui peuvent être en désaccord, comme vous pouvez vous-même l’être avec d’autres adultes de votre entourage (amis, famille, collègues, etc.). Mais aujourd’hui, vous êtes capable de gérer les conflits parce qu’on vous l’a appris.
Commencez par identifier l’émotion qui perturbe le bien-être de vos enfants. Il peut s’agir de jalousie, de colère, de stress ou d’autre chose. Commencer par l’accepter, c’est lui donner du sens, ce qui facilite la gestion de cette émotion.
Les disputes sont un moyen d’équilibrer la relation fraternelle. D’ailleurs, c’est aussi le cas dans le couple ou entre adultes. Pour la construction des enfants, il est donc intéressant de les écouter, y compris s’ils se plaignent, afin de les raisonner
« Quand on est frère et sœur, on n’est pas forcé de s’aimer, mais on doit se respecter. »
Cette petite phrase simple est pourtant lourde de sens. Notez que la seconde personne du singulier (le « Tu ») n’est pas utilisée. Lors de ce type de discussion, il est perçu comme accusateur et agressif. En utilisant le « On », vous êtes plus neutre et vous énoncez des faits. Personne n’est méchant ou gentil, nous sommes tous des êtres humains et nous devons nous entendre pour grandir.
Lors des disputes, les émotions sont décuplées. Si elles sont ponctuées d’injustice, les enfants risquent d’en garder un souvenir désagréable. En prenant soin de cultiver les bons moments entre eux, vous pourrez désamorcer rapidement les disputes. C’est aussi un moyen de les éviter !
Partagez les sentiments perçus comme positifs par vos enfants : « Quand vous jouez tous les deux, ça me fait très plaisir. J’aime vous entendre et vous voir partager des moments agréables. Et vous ? Vous aimez aussi jouer ensemble ? »
Proposez-leur alors de jouer ensemble et impliquez-vous dans une activité. En multipliant les activités (sportives, sorties, balades, peinture, pâtisseries, jeux de société, etc.), vous pourrez faire naître la complicité entre eux, tout en créant des souvenirs merveilleux…