Pas plus gros qu’une tête d’épingle, ces maudites créatures évitent la lumière et se nourrissent de sang humain. Détrompez-vous, nous ne parlons pas ici d’une nouvelle race microscopique de vampires, mais bien de poux ! Leurs terrains de prédilection ? Cours d’école, garderies et autres lieux où nos chères têtes blondes ont l’habitude de se retrouver. Pour survivre, ils s’accrochent à leurs cheveux et y prolifèrent, se délectant de leur sang. Résultat :ça grattouille, ça démange, ça dérange, mais fort heureusement cela reste davantage gênant que dangereux !
« Attraper des poux » est une chose tellement commune que ça en est devenu un sujet de discussion banal entre parents. Chaque année, c’est la même rengaine : pic épidémique par ci, alerte à l’infection par là, les poux font partie intégrante du quotidien de nos enfants durant toute leur scolarité. On estime en effet que, chaque année, plus de 100 millions de personnes sont infestées de poux, notamment dans la tranche d’âge des 3-11 ans.
Bien qu’ils soient fréquents et ne présentent aucun danger pour la santé de l’enfant, les poux restent pour certains un sujet tabou car ils sont associés à un manque d’hygiène. Rien n’est plus faux ! En fait, les poux sont appelés « parasites externes obligatoire de l’humain », ce qui signifie qu’ils ont absolument besoin de l’Homme pour survivre. Dès lors, n’importe quel type de cheveux fera l’affaire : longs ou courts, propres ou sales, peu importe !
Le symptôme le plus connu de la présence des poux de cheveux reste les démangeaisons et le grattage du cuir chevelu, qui sont une réaction allergique aux piqûres lorsqu’ils se nourrissent de sang humain. Néanmoins, sachez que votre enfant peut très bien héberger des poux sans ne ressentir aucune gêne ! Il est donc important de rester attentif à d’autres indices visuels qui vous mettront la puce (ou plutôt le pou) à l’oreille, comme par exemple :
• La présence de petites lentes blanches agglutinées à la base du cuir chevelu ;
• Des restes de coquilles des œufs vides de poux ;
• Une éruption cutanée ou une plaie à la base du cou
• Plus difficilement, la présence de poux vivants .
Lorsque vous suspectez votre enfant d’avoir la tête infestée de poux, vérifiez ses cheveux régulièrement et limitez les contacts avec le reste de la famille. Les poux adorent se balader d’une tête à l’autre : si votre enfant en est infesté, on estime en moyenne un taux de propagation qui peut grimper jusqu’à 80% si aucune précaution n’est prise. Afin d’éviter la contamination au reste de la famille :
• Évitez de partager casquettes, écharpes et autres accessoires qui touchent les cheveux ;
• Évitez également de partager brosses à cheveux et peignes ;
• Limitez autant que faire se peut les contacts tête contre tête avec les frères et soeurs ;
• Gardez les cheveux longs attachés
De nombreux sprays, shampooings et lotions anti-poux sont aujourd’hui disponibles dans le commerce. Les plus efficaces et plus surs sont souvent à base de diméticone, et ils agissent par action mécanique en empêchant le pou de gérer convenablement sa balance hydrique. On entend aussi souvent parler de perméthrine ou de malathion, si le premier est un insecticide qui a pour vocation d'empocher les poux de respirer, le second est même controversé et est soupçonné de favoriser l'asthme ou les bronchiolites. Si vous êtes plutôt réticent à l’idée d’utiliser un produit chimique sur la tête de votre enfant, il existe d’autres méthodes plus naturelles, telles que les peignes anti-poux (technique de l’ « épouillage ») et peignes électriques, ou encore les lotions à base d’huiles essentielles (à manier avec précaution avec les enfants en bas âge). Si malgré tout cela ne fonctionne pas, faites appel à votre pédiatre qui vous conseillera sur la meilleure manière de venir à bout de ce fléau !
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.