On entend beaucoup de choses sur l’autisme. En tant que parents, ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Pour y voir plus clair, PediAct fait le tour des troubles du spectre autistique de l’enfant.
Qu’est-ce que l’autisme ?
L’autisme n’est pas une maladie ou un problème psychologique. C’est un trouble neurodéveloppemental qui dure et évolue tout au long de la vie de l’enfant et de l’adulte. Aujourd’hui, l’autisme est rassemblé autour du terme “trouble du spectre autistique”, alias TSA. En cause ? Un dysfonctionnement neurologique qui affecte par exemple, les interactions sociales ou la communication. Aujourd’hui encore, les origines de l’autisme restent méconnues et polyfactorielles. Selon les différentes formes qu’il prend, la sévérité et l’évolution de la pathologie évolue dans le temps et les symptômes varient.
Autisme : qui est concerné ?
L’autisme peut toucher tous les enfants. Un enfant sur 100 est atteint. En France, il toucherait environ 700 000 personnes. En revanche, les garçons sont les premiers concernés, à savoir 4 garçons pour une fille.
Troubles du spectre autistique : des symptômes communs
Si les TSA touchent de nombreux enfants et sont aussi vastes que variés, il est possible de répertorier des symptômes communs, notamment 3 :
- Altération des interactions sociales ;
- Troubles de la communication ;
- Anomalies du comportement.
Concernant les troubles de la communication, on remarque chez l’enfant autiste une atteinte au niveau du langage et de la communication non-verbale. Les enfants atteints d’un trouble autistique ont, par exemple, tendance à ne pas sourire ou à ne pas montrer des objets du doigt. En ce qui concerne communication sociale, celle-ci peut être perturbée. L’enfant autiste pourra donc être solitaire et ne pas réussir à aller vers les autres ou à comprendre leurs intentions. Par ailleurs, il peut être intéressé, voire fasciné par des sujets peu communs aux jeunes enfants comme l’apprentissage des dates ou des mathématiques. Il peut être aussi très sensible au changement et angoissé par les imprévus. Enfin, dans le quotidien, l’enfant autiste pourra être irrité par les troubles extérieurs liés aux bruits et à la lumière.
Les principaux TSA
La différence entre les troubles avec ou sans déficience intellectuelle
On peut diviser les troubles autistiques chez l’enfant en deux catégories : l’autisme avec déficience intellectuelle et l’autisme sans déficience intellectuelle. Cette dernière est d’ailleurs la plus difficile à repérer, car elle ne se manifeste pas par des troubles du langage ou du comportement. Le diagnostic est donc souvent tardif.
- L’exemple du syndrome d’Asperger
Ce syndrome - assez connu du grand public - est la “parfaite” définition du trouble autistique sans déficience intellectuelle. Les enfants touchés par cette forme d’autisme n’ont pas de retard de langage et dispose de capacités de mémoire et de concentration que n’ont pas les autres enfants autistes. En revanche, ils souffrent souvent de troubles des interactions sociales. Ce sont des enfants extrêmement intelligents, perfectionnistes, dotés d’une grande capacité d’analyse.
Les TSA avec déficience intellectuelle
- L’exemple de l’autisme infantile
Cette forme d’autisme apparaît généralement avant l’âge de 3 ans. Ce trouble se caractérise par des troubles de la communication, une absence du langage, d’importants troubles des interactions sociales, des comportements répétitifs en rapport à des tâches, et des troubles du sommeil ou de l’alimentation.
- L’exemple de l’autisme atypique
Ce trouble autistique peut débuter tardivement chez l’enfant. On l’associe souvent à ce qu’on appelle des troubles envahissants du développement.
- L’exemple du syndrome de Rett
Ici, nous sommes dans un trouble autistique qui touche principalement les petites filles. Ce dernier se caractérise principalement par une perte précoce du langage et un arrêt du développement psychomoteur, sans pour autant perdre toutes les interactions sociales.
Comment repérer l’autisme chez un enfant ?
C’est un fait. Depuis de trop nombreuses années, les enfants sont diagnostiqués bien trop tardivement. Le plus souvent entre 3 et 5 ans. Il est donc important de repérer les premiers signes d’alerte, et ce le plus tôt possible. Certains peuvent être repérés dès bébé :
- Absence de gazouillis ou babillages ;
- Absence de pointage à distance des objets ou personne avec le doigt ;
- Absence de gestes sociaux avant 12 mois ;
- Absence d’association de mots à 24 mois et après ;
- Absence de développement social ;
- Absence de réponse à l’appel du prénom du petit ;
- Fixité du regard ou expression anormale des émotions.
Pendant l’enfance, d’autres signes diverses et multiples apparaissent. Principalement au niveau de la perturbation des relations sociales ou troubles du comportement. Dans tous les cas, il est important de mener un examen clinique approfondi pour identifier et interpréter au mieux ces signes.
Ce qu’il faut retenir
À l’heure actuelle, aucun traitement ne permet de guérir l’autisme. Pour certains enfants, les troubles évoluent négativement. Pour d’autres, les signes s’améliorent avec une prise en charge spécifique et adaptée. Pour autant, de grands progrès ont été réalisés dans les domaines de l’éducation et de la pédagogie. De plus, les thérapies et/ou interventions comportementales apportent, aujourd’hui, des améliorations considérables.
N.B. : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.