Évoquer la maladie dans le monde de l’enfance est difficile. Pourtant, en France, le cancer touche 1 enfant sur 500 et reste l’une des principales causes de mortalité, après les accidents. Chaque année, près de 2 500 cas de cancer sont décelés, dont la moitié chez l’enfant de moins de 5 ans. Les cancers pédiatriques diffèrent des cancers des adultes et leurs causes en sont rarement identifiées.
Qu’est-ce que le cancer ?
L’Organisation Mondiale de la Santé, l’OMS, définit ainsi le cancer : « Le cancer est un terme général appliqué à un grand groupe de maladies qui peuvent toucher n’importe quelle partie de l’organisme. L’une de ses caractéristiques est la prolifération rapide de cellules anormales qui peuvent essaimer dans d’autres organes, formant ce qu’on appelle des métastases ».
Le cancer n’est donc pas une seule et unique maladie, car il en existe de nombreuses formes, nommées et traitées de manière spécifique, toutes ayant comme point commun la présence de cellules cancéreuses. Le cancer est provoqué par une cellule à la base « normale » dont le mécanisme se dérègle et se transforme, avant de se multiplier et de produire des cellules anormales qui prolifèrent de manière excessive. Les cellules cancéreuses passées dans le sang se fixent alors dans un organe, provoquant ainsi des métastases.
Si, chez l’adulte, certaines causes de cancers sont identifiables (tabagisme, alcoolisme, alimentation, rayons UV, etc.), celles des cancers de l’enfant restent la plupart du temps inconnues. Elles seraient la conséquence d’un mauvais développement des organes, parfois dès le stade embryonnaire.
Quels sont les principaux cancers pédiatriques ?
Bien qu’ils restent rares, les cancers pédiatriques sont soignés dans 70 à 80 % des cas. Les maladies les plus fréquentes rencontrées chez les enfants de moins de 15 ans sont les suivantes :
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La leucémie est le cancer le plus fréquent. C’est une pathologie où les cellules cancéreuses prolifèrent dans la moelle osseuse (qui est le tissu où se fabriquent les cellules sanguines) et dont la forme prédominante (90 % des cas) est la leucémie lymphoblastique aiguë. Les premiers symptômes apparaissent rapidement, contrairement à la leucémie chronique qui, elle, se développe plus lentement. C’est souvent à partir des résultats d’une analyse de sang que la suspicion de leucémie est évoquée.
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Le cancer du système nerveux central représente presque 25 % des cancers infantiles et se situe au second rang des cancers pédiatriques. Ces tumeurs touchant le cerveau et son prolongement naturel (la moelle épinière) sont l’une des principales causes de cancer chez l’enfant dans les pays développés. Les symptômes se caractérisent par des défaillances neurologiques diverses, parfois isolées, comme des troubles de la vision, de l’équilibre, de la motricité ou de l’élocution, mais aussi de la somnolence, des convulsions ou de forts maux de tête. Cette pathologie cancéreuse est souvent décelée entre 4 et 8 ans.
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Le lymphome est une maladie des ganglions lymphatiques. La forme la plus courante est le lymphome hodgkinien caractérisé par une augmentation de volume des ganglions. Cette maladie peut s’étendre progressivement par les vaisseaux lymphatiques à la rate, au foie et aux poumons, mais elle peut aussi atteindre la moelle osseuse.
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L’ostéosarcome et le Sarcome d’Ewing sont des tumeurs osseuses malignes qui touchent davantage les enfants âgés de 10 à 15 ans. Les cellules cancéreuses se propagent vers les os longs, comme le fémur, le tibia ou l’humérus, mais peuvent aussi atteindre des os plus courts, comme le bassin, les côtes ou les vertèbres. Le diagnostic repose sur une radiographie, suivie d’une biopsie afin de le confirmer.
La prévention et un dépistage précoce sont essentiels pour informer, diagnostiquer et traiter dans les meilleurs délais le cancer de l’enfant. Une masse, une grosseur au niveau abdominal, des migraines répétitives, une perte soudaine d’énergie ou de poids, ou encore un signe d’anémie, sont des symptômes qui doivent alerter les parents et les amener à consulter rapidement un professionnel de la santé.
Alice du Laboratoire PediAct
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d'un professionnel de santé.