L'aîné est souvent "gâté" et les petits derniers demandent beaucoup d'attention. Par conséquent, l'enfant du milieu, appelé aussi "l'enfant sandwich", se sent généralement lésé par rapport à ses frères et soeurs. Comment faire pour l'impliquer davantage ? Découvrez nos conseils.
Il s'agit certainement de la place la plus difficile de la fratrie. Si l'aîné est chouchouté par les parents et son entourage, le second aura tout autant d'attention jusqu'à ce que le troisième enfant rejoigne la famille. Ce nouveau-né, dont il faut s'occuper, demande alors beaucoup d'attention.
Si l'aîné est suffisamment "grand" pour ne plus être autant dépendant de ses parents que le petit dernier, l'enfant du milieu aura quant à lui besoin de la présence et de l'attention de ses parents. Il est donc important de parvenir à impliquer son enfant dans son quotidien.
Cela peut, par exemple, passer par une aide au quotidien, en lui suggérant de vous aider à remuer la purée de bébé, de vous apporter son biberon pour le lui donner avec vous, ou encore de lui proposer de chanter une chanson pour endormir son petit frère ou sa petite soeur. Une fois que bébé s’est endormi, votre enfant s'attendra alors à ce que vous lui consacriez un peu de votre temps pour lui lire une histoire.
Votre enfant a tout simplement besoin de votre attention et de comprendre, que même si vous êtes pris(e) à longueur de journée pour vous occuper de bébé, vous ne l'oubliez pas pour autant. Ainsi, dès que vous en avez l'occasion, valorisez-le et passez du temps ensemble. N'hésitez pas non plus à solliciter le papa pour qu'il joue avec lui ou qu'il vous aide à faire réviser les devoirs du grand, donner le bain du petit...
En partageant les tâches à la maison et en déléguant, vous aurez ainsi plus de temps pour tout le monde.
Les cas sont bien entendu différents selon l'âge des enfants et le nombre de frères et soeurs.
En effet, si l'écart d'âge entre l'enfant du milieu et son aîné est peu important, ces derniers auront tendance à s'amuser ensemble, le benjamin étant trop petit pour participer aux jeux.
En revanche, lorsque l'enfant se retrouve avec deux aînés et deux autres frères et soeurs plus jeunes, il se sent alors "tiraillé" entre les grands et les petits, cherchant tant bien que mal à se faire une place au sein de la fratrie.
N'ayant pas suffisamment d'autorité pour s'imposer face à ses aînés et jugé trop petit pour s'amuser avec eux, il sera à l'inverse trop âgé pour jouer avec les derniers. Il arrive d'ailleurs souvent que l'enfant du milieu se montre plus impatient ou autoritaire avec eux dans le but d'affirmer son caractère.
Mais cette situation peut aussi paraître positive : dans certains cas, il peut s'agir d'une force puisque l'enfant du milieu sera le seul à passer autant de temps à jouer avec les grands qu'avec les petits, développant ainsi une capacité d'adaptation qui lui servira par la suite à l'âge adulte, notamment dans un cadre professionnel. D'ailleurs, dès l'enfance, les parents se rendent vite compte que l'enfant du milieu est généralement plus sociable et ouvert aux autres personnes, recherchant un ami de leur âge qui l'acceptera au premier abord.
Dans d'autres cas, l'enfant du milieu peut aussi se renfermer sur lui-même, et jouer seul dans son coin, tandis que les autres s'amusent ensemble, sans même lui avoir proposé de participer, ou pire encore, en l'ayant exclu du jeu. Si vous en avez la possibilité, il est conseillé d'inciter dès que possible les grands à inclure leur petit frère ou leur petite soeur dans leurs activités, afin que ce dernier ne se sente pas exclu.
Enfin, "l'enfant sandwich" aura tendance à se défendre continuellement pour se faire une place et s'imposer, contraint parfois d'accepter des refus. Mais il ne supportera pas l'injustice et se montrera toujours protecteur envers les plus petits que lui. Finalement, si l'enfant du milieu peut se sentir lésé selon les situations, il saura davantage être "débrouillard" et ouvert aux autres, cherchant à plaire à tout prix pour se faire accepter. Une force que certains n'ont pas tant ils n'ont pas eu besoin d'aller vers les autres.
Alice du Laboratoire PediAct