Le lait maternel est un aliment extraordinairement riche qui apporte à bébé tous les éléments nutritifs dont il a besoin pour bien se développer. Tous, sauf la vitamine D ! En effet, cette vitamine essentielle pour la croissance de l’enfant ne se retrouve pas en quantité suffisante dans le lait maternel pour combler les besoins du nourrisson. C’est pourquoi les pédiatres recommandent généralement un complément en vitamine D pour les bébés allaités afin de lutter contre le rachitisme.
Nombre de recherches et d’études ont déjà été conduites autour de la vitamine D et les chercheurs sont unanimes quant à ses bénéfices sur la santé, aussi bien de l’enfant que de l’adulte. Nous pensons souvent à tort que l’unique rôle de la vitamine D est d’aider le calcium à se fixer sur les os pour les fortifier. Bien plus que cela, il a été établi que la vitamine D aide également à réduire les risques de cancer, d’infarctus, de maladies cardio-vasculaires en général, de diabète, etc.
Malgré l’importance de la vitamine D dans notre organisme, beaucoup de personnes en sont carencées : d’après le professeur Bernard Salle, environ la moitié de la population française souffre d’un manque en vitamine D, et le chiffre grimperait jusqu’à 70% selon certains spécialistes. La raison en est simple : notre corps absorbe de la vitamine D soit par la nourriture que nous ingurgitons (comme la plupart des vitamines), soit il la synthétise directement en s'exposant au soleil (notre corps peut synthétiser cette vitamine avec une exposition aux UV du soleil). Malheureusement, il n’existe que peu d’aliments riches en vitamine D (poissons gras, margarine, jaune d’oeuf) et le soleil n’est malheureusement pas présent en abondance partout sur la planète. Voilà donc de quoi expliquer ces carences !
Selon les résultats d’une étude dirigée par des scientifiques de l’université McGill à Montréal, une dose de 400 UI (unités internationales) de vitamine D est nécessaire pour couvrir les besoins journaliers des nourrissons. Toutefois, le lait maternel ne contient quant à lui que de 4 à 40 UI par litre, ce qui est donc largement insuffisant. C’est la raison pour laquelle les bébés devraient recevoir dès la naissance un supplément de vitamine D sous forme de gouttes en attendant qu’ils puissent retrouver cette vitamine de manière autonome via leur régime alimentaire solide.
Outre les bébés nourris au sein*, d’autres nourrissons peuvent souffrir d’une carence en vitamine D, notamment :
• Ceux qui ont la peau foncée : la mélanine absorbe une grande quantité d’UVB, ce qui empêche le corps de synthétiser toute la vitamine D nécessaire ;
• Ceux dont la mère souffre d’une carence avérée en vitamine D ;
• Ceux vivant dans des pays où l’ensoleillement est faible (aux latitudes nord principalement) ;
• Ceux nés prématurément.
Si votre bébé se retrouve dans l’une de ces catégories, n’hésitez pas à consulter votre médecin qui pourra juger de la quantité de vitamine D dont il a besoin et si un supplément s'impose. Mais les enfants ne sont pas toujours les seuls à avoir besoin d'un coup de pouce, certaines personnes comme les femmes enceintes ont également des besoins importants en vitamine D !
*Les laits infantiles en poudre sont enrichis en vitamine D afin de lutter contre le rachitisme des nourrissons. Consultez les informations nutritionnelles sur l’emballage pour constater si la quantité couvre les besoins quotidiens de votre bébé. N'hésitez pas à demander conseil à votre médecin.
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.