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Insomnies, cauchemars et terreurs nocturnes chez l’enfant

Manquer de sommeil n’est jamais agréable. Il provoque des changements d’humeur, des difficultés de concentration et parfois même des maux physiques (maux de tête, fatigue musculaire…). Un sommeil régulier et réparateur est donc essentiel, surtout pour vos enfants. Et pourtant, il n’est pas toujours acquis par tous. Les troubles du sommeil touchent en effet un enfant sur 3 ou sur 4 avant l’âge de 6 ans. Il peut s’agir de difficultés à s’endormir, de réveils réguliers nocturnes ou encore de cauchemars par exemple. Ils peuvent être révélateurs de différentes causes : manque de sommeil (lié à l’arrêt des siestes chez les très jeunes), fatigue, stress, anxiété, maladies infectieuses, asthme ou encore reflux gastro-oesophagien. PediAct s’est renseigné sur les dyssomnies (difficultés d’endormissement et réveils nocturnes) et parasomnies (cauchemars et terreurs nocturnes) qui peuvent toucher vos enfants. 

 

Comment fonctionne le sommeil ?

Le fait de se sentir éveillé le jour et de s’endormir une fois la nuit venue est un fonctionnement déterminé par une horloge biologique interne, qui se programme automatiquement en fonction des facteurs environnementaux. Cette horloge interne régule donc la température du corps en fonction de l’heure qu’il est (minimum vers 3-4h du matin et maximum vers 16-19h). Elle est sensible aux variations de la lumière ainsi qu’au rythme de la vie sociale.

Les enfants ont un sommeil organisé en différents cycles. Une fois endormis, chaque cycle par lequel ils passent comportent deux phases : les phases de sommeil “lent” (activité cérébrale diminuée) et les phases de sommeil “paradoxal”(activité cérébrale active). C’est donc bien durant la phase de sommeil “paradoxal” que votre enfant est susceptible de faire faces aux troubles du sommeil.

On a souvent l’impression qu’il ne se passe rien quand on dort, et pourtant c’est le contraire. Durant le sommeil, les muscles se reposent, la pression artérielle et la fréquence des battements du coeur diminuent, les tissus du foie et des muscles se régénèrent, la sécrétion des hormones de croissance est élevée, le cerveau consolide la mémoire, etc. Le sommeil est absolument essentiel pour le corps et le bon fonctionnement du cerveau. En effet, le cerveau joue un rôle primordial dans le renforcement des connexions entre les cellules nerveuses, ce qui permet de consolider la mémoire et d’éliminer ses déchets.

 

Insomnie : une nuit longue pour votre enfant

Qui n’a pas déjà été victime d’une insomnie, ou plutôt du phénomène de la nuit infinie ? En effet, le fait d’être dans votre lit, confortablement enroulé dans vos draps, prêt à passer une bonne nuit de sommeil, mais sans arriver à vous vider de vos pensées et à vous endormir, est une sensation qui peut s’avérer très désagréable. Surtout lorsqu’elle est vécue de manière récurrente. 

Il existe également un second cas d’insomnie : le fait de vous endormir paisiblement et de vous réveiller à 3 heures du matin sans même comprendre pourquoi. Il est tout aussi difficile de vous rendormir après ce réveil instantané.

Chez votre enfant, les difficultés à s’endormir sont liées à son développement, à sa personnalité et au comportement des parents. Après votre congé maternité par exemple, il se peut que votre bébé soit légèrement perturbé et ait des difficultés à s’endormir. Autre exemple : si vous avez pris l’habitude de l’endormir avec une chanson, une histoire ou un bercement et que vous n’avez plus autant de temps pour le faire, il pourra également être confronté à ces difficultés d’endormissement. 

Un enfant insomniaque peut manquer d’énergie durant la journée, avoir des maux de tête ou encore ne pas réussir à se concentrer. Il se peut également qu’il soit surexcité à certains moments. Il est donc important de l’aider à adopter les bonnes habitudes de sommeil. 

 

Cauchemar : un rêve désagréable pour votre enfant

Les cauchemars se définissent par des rêves qui provoquent la peur, et sont également très fréquents chez les enfants. Ils surviennent généralement durant la phase de “réveil paradoxal”. Lors d’un cauchemar, votre enfant se réveille, vous reconnaît et se souvient d’avoir fait un cauchemar le lendemain. Ce qui n’est pas le cas de la terreur nocturne. Il se peut cependant qu’il n’arrive pas à se rappeler de son cauchemar, mais uniquement de la sensation ou des émotions qu’il a pu ressentir durant celui-ci. 

Les mauvais rêves sont parfois le moyen à l’enfant d’évacuer son stress de la journée. Ce n’est donc pas forcément inquiétant. Toutefois, des cauchemars intenses et récurrents peuvent être le signe d’une anxiété plus profonde qui peuvent être la conséquence de problèmes familiaux ou de problèmes à l’école. Le dialogue avec un médecin est alors essentiel. 

 

Terreur nocturne : le cauchemar réaliste de votre enfant

Lors d’un cauchemar, votre enfant risque de crier et de s’agiter mais a l’air endormi. Dans le cas d’une terreur nocturne, l’enfant a les yeux grands ouverts, il peut s’asseoir sur son lit ou hurler, il semble éveillé et effrayé, il est en sueur, et ses fréquences cardiaques et respiratoires sont accélérées. Les terreurs nocturnes surviennent généralement au début du sommeil. Elles ne durent qu’un instant, durant lequel il est impossible de réveiller l’enfant car malgré ce qu’on peut penser, il est bel et bien endormi. Elles peuvent être déclenchées par une anxiété, un gros stress, une activité physique importante tardive le soir, de la fièvre… 

Pourtant, votre enfant ne s’en souvient pas le lendemain matin. Lors de ces épisodes, il vaut mieux le remettre au lit sans essayer de lui parler ou de le réveiller. Évitez également de lui en parler le lendemain pour ne pas le perturber. 

 

Quels sont les risques des troubles du sommeil trop fréquents ?

Le sommeil est très important, notamment pour le développement de votre enfant. Si il est sujet à des troubles du sommeil fréquents, nous vous conseillons de consulter un médecin. 

Les troubles du sommeil fréquents (insomnies, réveils nocturnes, cauchemars fréquents, terreurs nocturnes…) peuvent être à l’origine de conséquences visibles pendant la journée, telles que les somnolences, l’irritabilité, les difficultés de concentration, les difficultés d’apprentissage scolaire, les maux de tête ou encore les problèmes de surpoids. 

 

Ce qu’il faut retenir : 

Les troubles du sommeil sont un phénomène normal chez un enfant en croissance. Toutefois, certains troubles peuvent inquiéter. Votre enfant crie et s’agite en pleine nuit, il n’arrive pas à s’endormir ou il se réveille de manière instantanée ? Le mieux est d’en parler à votre médecin traitant, qui pourra vous conseiller sur la meilleure manière de gérer ces crises.

 

N.B. : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.

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