Les yeux rouges, des éternuements, un nez qui coule : voilà des signes qui peuvent nous faire penser que notre enfant présente une rhinite allergique. Plusieurs facteurs peuvent déclencher ou favoriser les allergies respiratoires chez les plus jeunes, et une allergie peut même être à l’origine de la maladie asthmatique. Cette allergie est à la base un dysfonctionnement du système immunitaire, qui répond de manière disproportionnée vis-à-vis d'une substance étrangère que l’on appelle alors allergène. Etant donné que les enfants sont régulièrement victimes d'allergies respiratoires ou alimentaires, les pédiatres sont généralement compétents pour les reconnaître. Dès lors qu'il s'agira de traiter la maladie, d'envisager une désensibilisation ou une éviction(éliminer l'allergène de l'environnement), un pédiatre allergologue pourra intervenir.
Tous les enfants ne sont pas sensibles aux mêmes allergènes. Certains d'entre eux seront gênés par les pollens de graminées, d'herbacées et d'arbres, comme le bouleau ou le cyprès qui sont souvent à l'origine des symptômes bien connus de la rhinite allergique : un nez qui coule, des yeux qui piquent... Dans le cas de ces allergènes dits saisonniers, la gêne disparaît alors une fois le temps des pollens passé. Dans d'autres cas, les enfants peuvent souffrir d'allergies persistantes qui sont dues à des allergènes omniprésents comme les poils de chat, les acariens ou les moisissures. Les acariens sont très souvent responsables des allergies respiratoires et sont présents dans les moquettes et les literies, il est donc très difficile de s'en débarrasser !
On estime qu'environs 10% des enfants sont asthmatiques, ce qui fait de l'asthme une des principales maladies chroniques des plus petits (Retrouvez notre article au sujet de l'asthme chez l'enfant). Dans la plupart des cas, un terrain allergique est identifié chez les enfants asthmatiques, mais une composante génétique (héréditaire) reste quand même présente. Dans le cas d'un asthme allergique, le contact avec l'allergène auquel est sensibilisé l'enfant pourra directement déclencher une crise ou un épisode asthmatique (sifflements, gêne respiratoire...). Il est donc très important d'identifier de manière précise les différents allergènes auquel un enfant est sensibilisé pour mettre en place des mesures adéquates comme l'éviction ou la désensibilisation.
Si les désensibilisations ont montré des résultats intéressants sur certains patients, l’éviction (éviter l’exposition à l’allergène) est la méthode la plus employée pour éviter les crises. Il convient d’offrir à l’enfant un environnement propre et sain en évitant tous les facteurs déclenchants ou aggravants : polluants, tabac, poussière, humidité (moisissures), plantes, acariens…
La maladie asthmatique peut être synonyme d’angoisse pour nombre d’enfants qui peuvent redouter les crises et les favoriser par la même occasion. Dans ce sens, un suivi psychologique s’avère être intéressant et certaines structures spécialisées comme les écoles de l’asthme peuvent y participer pour rassurer l’enfant et l’aider à bien prendre en charge sa maladie.
Il est indispensable qu’un enfant asthmatique soit bien suivi par un médecin compétent et qu’il prenne régulièrement son traitement. Un asthme mal contrôlé peut vraiment être préjudiciable pour la fonction respiratoire d’un enfant à long terme !
Dans certaines situations, les enfants ont des difficultés à utiliser leur inhalateur parce que le timing entre l’inspiration et la distribution de la dose de traitement est parfois difficile à maîtriser. Les chambres d’inhalation ont alors l’avantage de permettre une bonne distribution du médicament en évitant que des particules soient fixées sur la gorge et mal absorbées au niveau des bronches. Dans ce sens, les chambres d'inhalation peuvent améliorer l'observance des traitements de l'asthme chez l'enfant comme les bronchodilatateurs ou les corticoïdes inhalés.
L’équipe du laboratoire PediAct
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.