Le nombre d’enfants victimes d’allergies alimentaires ne cesse d’augmenter chaque année. Les tout-petits ne sont pas épargnés. Si, dans la majorité des cas, ces allergies disparaissent en grandissant, les enfants scolarisés qui déjeunent à la cantine doivent être particulièrement surveillés.
L’allergie alimentaire est une réaction du système immunitaire consécutive à l’ingestion d’un aliment. Cet envahisseur indésirable entraine une mauvaise digestion et peut provoquer des symptômes désagréables : démangeaisons, urticaire, eczéma, picotements, difficultés à avaler, nausées, vomissements ou encore coliques et épisodes de diarrhée.
Dans les cas les plus sévères, la réaction allergique peut amener un choc anaphylactique, c’est-à-dire un état de choc causé par une forte perturbation de la circulation sanguine et une chute brutale de la tension artérielle. Les organes vitaux, notamment le cœur et le cerveau, sont alors en danger.
Chez les enfants, les principaux allergènes alimentaires sont classés en cinq familles, mais la liste est loin d’être exhaustive :
Le blé, le soja, les crustacés, les céréales contenant du gluten (blé, seigle, avoine, orge et épeautre) sont également des aliments qui peuvent déclencher une réaction allergique. De simples traces de ces aliments suffisent à provoquer une crise.
Souffrir d’allergies alimentaires ne signifie pas école buissonnière ! Lorsque le tout-petit ne va pas encore à l’école, il est plus facile et sécurisant pour les parents de gérer son régime alimentaire. Qu’en est-il si l’enfant mange à la cantine ? Comment s’assurer qu’il ne consommera pas d’aliments dont il est allergique au sein de l’établissement ?
Ces questions légitimes, bon nombre de parents se les posent, notamment lors de l’entrée à la maternelle. Qu’ils se rassurent, la restauration scolaire répond à deux exigences : le maintien de la qualité nutritionnelle des repas et la délivrance d’informations aux parents.
Pour préserver la santé des enfants présentant des allergies alimentaires, un projet d’accueil individualisé peut être mis en place. En effet, selon la circulaire n° 2003-135 du 8 septembre 2003 qui actualise l’ancienne circulaire de 1999*, le PAI a pour objectif de permettre aux enfants de suivre une scolarité normale et d’être ainsi accueillis en collectivité. Lorsque la mise en place d’un régime spécifique, prescrit par le médecin, ne peut être faite en restauration scolaire, il convient d’organiser une aide aux familles. Si l’allergie de l’enfant est sévère, il y a de fortes chances que l’usage de la cantine lui soit déconseillé.
Dans ce cas, les parents doivent remplir un formulaire de PAI, demandé par le directeur de l’établissement et le médecin scolaire, en tenant compte des informations fournies par le médecin traitant ou l’allergologue de l’enfant. Le médecin scolaire et l’équipe éducative s’occupent ensuite de la mise en place du protocole.
Concrètement, le projet d’accueil individualisé autorise l’enfant à consommer des paniers-repas préparés et apportés par ses parents, et à déjeuner à côté de ses camarades à la cantine. Le repas est placé dans un emballage hermétique où le nom et la classe de l’enfant sont inscrits, puis stocké dans le réfrigérateur de l’école.
Toutefois, il est important d’observer 3 points essentiels :
Le plan d’accueil individualisé s’applique aussi dans les structures périscolaires.
Si l’allergie est modérée, des aménagements simples peuvent permettre à l’enfant de manger à la cantine, à la condition que le personnel soit informé des précautions à prendre. La majorité des enfants allergiques ont un régime compatible avec les menus proposés en restauration scolaire.
Si l’enfant est allergique aux haricots verts et aux bananes, il peut aisément partager les mêmes repas que ses camarades. Si le personnel scolaire en est informé par la famille, il lui suffit d’exclure ponctuellement ces aliments et, éventuellement, de les substituer par d’autres lorsqu’ils sont au menu de la cantine.
Les enfants souffrant d’allergies alimentaires apprennent vite à connaître les aliments qui leur sont interdits. Ils savent également identifier les premiers signes d’une crise.
Si cela est un peu plus difficile pour les tout-petits, il est cependant essentiel de les habituer à reconnaitre les ingrédients qu’ils ne doivent pas consommer. Par exemple, en les leur montrant grâce à des images, des dessins ou des photos. Ainsi, petit à petit, ils sauront mieux les distinguer.
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.
Sources : Service-Public.fr : circulaire n° 2003-135 du 8 septembre 2003