Votre bébé a le nez qui coule, des conjonctivites fréquentes et éternue sans cesse ? Il est peut-être victime d’une rhinite allergique. Découvrez les quatre étapes pour soigner efficacement cette affection qui peut se transformer en asthme si rien n’est fait.
Vous ne pouvez pas confondre cette allergie respiratoire avec un rhume. Provoquée par différents facteurs qui peuvent parfois se combiner (acariens, moisissures, poils de chat, pollen d’arbres ou de graminées…), la rhinite allergique se caractérise par des yeux qui pleurent, des éternuements à répétition, un nez qui coule en permanence, mais aussi par une toux sèche répétée, que l’effort aggrave, et une respiration difficile. Et si votre bébé a été victime de plus de trois bronchiolites dans la même année, il est vraiment temps d’aller consulter avant cela ne s’aggrave, car dans près de la moitié des cas, la rhinite allergique se transforme en asthme chez les enfants.
La consultation d’un allergologue vous permettra de savoir si votre bébé souffre bien d’une allergie respiratoire. Après avoir pris connaissance des antécédents familiaux de l’enfant, ce spécialiste pratiquera des tests cutanés sur votre enfant, à la condition que celui-ci ait plus de 6 mois. Dans la majorité des cas, ces tests sont même pratiqués à partir de 9 mois. Ils consistent en l’introduction, via une petite pointe en plastique, de l’allergène suspecté sur la peau du dos ou de l’avant-bras. Si une réaction se produit, cela signifie que votre enfant est allergique au produit en question. L’allergologue peut également soumettre votre bébé à une prise de sang afin de détecter les allergènes en présence. Mais attention, en cas de résultat négatif, cela ne signifie pas pour autant que votre enfant n’a pas de rhinite allergique puisqu’il existe des faux négatifs.
Plusieurs recommandations devraient vous aider à faire quasiment disparaître acariens et poussière de votre domicile. Commencez par supprimer tous les tapis et moquettes si vous en avez. Ouvrez grand les fenêtres tous les matins, par tous les temps. Passez l’aspirateur au moins une fois par semaine (et encore plus souvent si vous avez un chat). Faites la chasse à la poussière à l’aide d’un chiffon humide. Ne chauffez pas votre maison à plus de 19° C. Enfin, lavez chaque semaine votre linge de lit à 60° C.
La lutte contre les pollens se révèle en revanche plus compliquée. Prenez l’habitude de laver les cheveux de votre bébé après chaque promenade, afin d’éliminer toute trace de pollen.
L’allergologue prescrira à votre bébé des antihistaminiques sous forme de sirop, ainsi que des corticoïdes en spray nasal, dont la durée de traitement variera selon l’intensité de la rhinite allergique. Si la maladie se complique d’asthme, votre enfant devra également inhaler des corticoïdes locaux, avec éventuellement des bronchodilatateurs. Des anti-leucotriènes peuvent également être prescrits en compléments des corticoïdes.
Autre solution, mais qui nécessite un traitement sur le long terme, la désensibilisation. Il s’agit de déposer chaque matin sous la langue du bébé quelques gouttes de l’allergène, puis d’augmenter progressivement les doses, afin que l’organisme de l’enfant s’habitue et tolère de mieux en mieux l’agresseur. Ce traitement nécessite de la patience, car il faut jusqu’à cinq années pour en venir à bout, mais il se solde dans près de 70% des cas par une disparition totale de l’allergie !
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.