L’asthme affecte de 6 à 9% des enfants. Elle se caractérise par des bronches hypersensibles qui produisent des crises d’essoufflement en réaction à certains allergènes ou substances (comme les acariens, les pollens, la fumée de cigarette…). Comment repérer les premiers signes de l’asthme chez votre enfant ?
L’asthme, qu’est-ce que c’est ?
L’asthme est une maladie respiratoire chronique qui peut commencer dès le plus jeune âge. Elle se caractérise par une affection inflammatoire chronique des voies respiratoires, des bronches et des bronchioles, ce qui peut provoquer de graves problèmes respiratoires, avec essoufflement, poitrine oppressée, et le sifflement caractéristique pendant la respiration.
Qui dit maladie chronique dit crises plus ou moins fréquentes alternant avec des périodes plus ou moins longues pendant laquelle la respiration se fait normalement. Certains asthmatiques sont toutefois atteints de manière continue.
Qu’il soit chronique ou permanent, l’asthme est provoqué par un ou plusieurs allergènes (pollens, poils d’animaux, moisissures…) ou par une sensibilité à certains facteurs irritants (gaz d’échappement, fumée de cigarette, solvants par exemple). Le sport peut lui aussi provoquer des crises d’asthme s’il est pratiqué par temps sec et froid. On parle alors d’asthme de l’effort. En réaction à cette exposition considérée comme agressive par les bronches, celles-ci se contractent et produisent alors du mucus, qui entrave le passage de l’air dans les poumons.
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Il n’existe pas de durée type d’une crise d’asthme ; la longueur du trouble varie d’un malade à l’autre et selon les circonstances de la crise et le traitement dont bénéficie éventuellement le patient. L’épisode pourra donc durer aussi bien plusieurs minutes que plusieurs jours.
Comment se manifestent les signes de l’asthme ?
Vous vous inquiétez pour votre enfant parce que vous le pensez atteint par l’asthme ? Les premiers symptômes peuvent parfois passer inaperçus, tant ils sont anodins : la gorge qui pique, le nez qui coule, votre enfant qui éternue beaucoup ou qui est victime d’une toux sèche… Mais s’il commence à respirer en sifflant et éprouve des difficultés à inspirer profondément, ce sont effectivement des signes qui doivent vous alerter. D’autres symptômes doivent vous conduire à consulter votre médecin généraliste ou les urgences :
- toux qui persiste ;
- poitrine opprimée ;
- crises d’essoufflement aiguës ;
- gêne respiratoire continue ;
- sensation d’étouffement.
Ces symptômes se produisent le plus souvent la nuit ou en début de matinée. Mais si vous les avez observés pendant la journée, cela ne signifie pas pour autant qu’il ne s’agit pas d’asthme.
Comment traiter l’asthme ?
Il n’existe pas de traitement pour guérir définitivement de l’asthme, mais plusieurs médicaments sont efficaces, certains pour calmer les crises (on les appelle alors les médicaments de secours) et d’autres pour réduire l’inflammation des bronches et faciliter la respiration (il s’agit là du traitement de fond). La plupart de ces médicaments se présentent sous la forme d’inhalateurs, qui permettent de diffuser rapidement le traitement pour un effet immédiat :
- les aérosols doseurs, qu’il faut secouer verticalement et qu’il faut inspirer dès qu’ils ont été déclenchés. La respiration doit ensuite être bloquée pendant dix secondes, au terme desquelles le patient expirera lentement ;
- les inhalateurs de poudre sèche, qui n’exigent pas de coordination entre l’inspiration et le déclenchement et sont donc plus simples d’utilisation ;
- les chambres d’inhalation, adaptées à l'âge de l'enfant et qui comportent un masque facial que le parent ou l’adulte présent devra maintenir sur le visage de l’enfant pendant plusieurs cycles de respiration, afin d’assurer une diffusion optimale du traitement.
L’asthme est une maladie relativement fréquente et de ce fait bien connue du corps médical. Bien suivies médicalement et correctement traitées, les crises d’asthme n’auront donc pas de conséquence sur le bien-être de votre enfant, qui pourra mener une vie tout à fait normale.
NB : Cet article ne se substitue en aucun cas à une consultation médicale ou aux conseils d’un professionnel de santé.